mercredi 16 novembre 2022

Ravaudages

L'Aïeule - avec ses ralentis - redécouvre ce blog quelque peu abandonné.

J'y inscris mon dernier “travail” d'artisane de l'écriture

Ravaudages

En 4 chapitres : Vivre et mourir ; Aimer ; Travailler ; Résister.

Ravaudages, est terminé grâce à des Amis qui m'ont accompagnée de leurs encouragements ; chaleureusement je les en remercie.

Ce texte tu peux le lire sur un clavier ; mais j'en tiens à disposition un bon nombre sur papier ce qui me semble plus agréable à lire, regarder, feuilleter.

Donc c'est comme tu voudras, pour toi et les tiens. Juste me signaler ton éventuel choix !

Automne 2022
De Chantal
En accolade cœur à cœur !

Ravaudages_Final_Web.pdf

vendredi 4 décembre 2020

patchwork

Allô, allô

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samedi 24 octobre 2020

Octobre 2020

Une année de silence : il est temps de réveiller ce blog profondément endormi !

L'Aïeule, quoique confinée, dé-confinée puis re- confinée est toujours aussi bavarde !

Je vous propose d'ouvrir et de picorer quelques pages de ces :
CHRONIQUES D'UNE AÏEULE EN-CONFINÉE

Pourquoi de telles chroniques ?

pissenlit-W.jpg, nov. 2020 Réponse simple : je suis une archi-vieille, plus joliment dit une Aïeule qui vit pleinement sa vie de vieille, sans honte, ni regret, ni soumission ; sans attendre quoique ce soit de ces bienveillances réservées aux Anciens.
Les plus de 65 ans représentant 90 % de la mortalité due au covid 19 : leur sont alloués plus de bons sentiments voilés de vertueuses hypocrisies que de respectueuses attentions et d’aides en prises réelles avec « LEURS » vies et avec « LA » vie !

C’est qu’on les aime bien, nos Anciens, mais pas trop souvent et de loin c’est mieux pour tous ! Alors on crée des services à la personne et on leur accorde des soins, on les visite, on les fête, surtout lors de la fête des mères (instituée par Pétain et sa devise Travail, Famille, Patrie) ; en les quittant on les plaint, on leur sourit avec quelques rayons de discret soleil ! Aux plus argentés, rentables et fins consommateurs, on leur vend clé en main des voyages au bout du monde, pensés « pour eux. »

D’une façon ou d’une autre, ils sont écartés de la vie vraie ; de cette vie belle et rude mijotée par une civilisation dite démocratique aux relents chrétiens :« Aimez vous les uns les autres » morale traduite selon les événements en « Unité nationale » ou « Appel à la solidarité » bienfaisante pour nos consciences !

John Berger écrivain, contemporain, termine ses « douze thèses pour l’économie des morts » par cette réflexion :
« Comment les vivants vivent-ils avec les morts ? Jusqu’à la déshumanisation de la société par le capitalisme, tous les vivants attendaient l’expérience des morts. C’était leur ultime futur. Par eux-mêmes les vivants étaient incomplets. Donc les vivants et les morts étaient interdépendants. Toujours. Seulement une forme d’égotisme a brisé cette interdépendance. Avec des résultats désastreux pour les vivants, qui considèrent les morts comme des « éliminés ».

Les morts « éliminés » ? et comme on n’arrête pas le progrès (lequel?) les Vieux sont d’ores et déjà éliminés de la vie vraie : non pas de leurs familles mais placés sur les bas côtés de la société, de celle qui vit et crée. Lors d’élections, majoritairement les vieux sont alors, des citoyens que l’on courtise !
Protégés, installés à l’écart, on ralentit, on s’ennuie, on vieillit, on survit : écartés !

Or il se trouve que, avant d’être vieille j’ai été jeune ! Avec une grande famille et des responsabilités professionnelles : une vie riche humainement, forte et rude.
Ma vie de vieille est nourrie de ce que j’ai vécu : des démarches d’éveil tant personnelles qu’altruistes et sociales, d’étapes en étapes, m’ont façonnée.
Avoir une vie active et digne devrait être accessible à tous quelque soit l’âge et les circonstances.
Je le pense profondément. En cela, je suis une privilégiée.

Chroniques d'une aïeule en-confinée (fichier pdf)

dimanche 20 octobre 2019

Une Aïeule reprend son blog : Octobre 2019

Si le monde va de plus en plus vite, mon grand âge fait que je vais de moins en moins vite !
Je l’avoue, c’est aussi un choix de mode de vie ! Vies courtes pourtant chargées de tant et tant d’événements : heureux, malheureux, révoltants, mais aussi porteurs de milliers d’espoirs concrets ; en devenir … Ce blog n’est pas un BLOG comme les autres ! Ce n’est pas un lieu de rencontres et de discussions comme je le souhaitais initialement.
C’est juste un lieu virtuel qui accueille des réflexions écrites par une Aïeule dont les limites ont sérieusement restreint les possibilités d’actions partagées…. C’est donc un lieu que l’on peut consulter pour y découvrir les travaux d’écriture que je tente de poursuivre.
Après de courtes présentations, des liens (en rouge) permettent de lire l’ensemble des textes.
Personnellement je préfère incontestablement lire sur papier plutôt que sur écran ; je tiens donc à votre disposition des brochures – papier, à lire tranquillement sous la lampe en cet automne qui grise nos journées ! Et naturellement vos regards, suggestions, interrogations, critiques seront toujours bienvenues, l’objectif étant, non pas « de se raconter » mais de raconter des histoires - certes passées - toutes porteuses de devenirs en pointillés ! Des devenirs à reprendre, à réenchanter comme les jeunes générations, à leur façon, en sont capables ! Merci à toi, à vous, à chacun(e) pour ta patience ; pour vos regards avisés.


Une Artisane en témoignages

Mail : chantal.meignan@wanadoo.fr
Adresse : La Ville, 73230 Les Déserts
Tel : 04 79 25 85 16 et 07 86 15 70 11

Pour toi, - pour eux – j’ai des copies-papier de ces textes - qui sont déposés sur mon blog- textes que j’offre volontiers à celles et ceux de ton entourage direct qui se sentent quelque peu intéressés, concernés …

Précédentes brochures – papier, disponibles !

Contenus : au-delà de « Cairns » balade familiale, (2010)

- Échos et empreintes ( à propos de la vie courte d’un jeune instituteur) 2013

- S’il y a du sacré en ce monde c’est bien la vie (celle d’un jeune passionné)(2014)

- Jeunesse en herbe ( adolescente pendant la seconde guerre mondiale)(2014)

- Résistances non violentes : voyage en Palestine ( 2015)

- Émergences féminines : d’ici et d’ailleurs : de toi, de moi et d’universitaires (2016)

- 2019 : - « Paroles de femmes passionnées », sportives de niveau international

- Kaléi : balade au cœur d’actions menées en partage ; avec aléas et bonheurs !

- 2020 : « Envolée de mots- moineaux » ??? en gestation.

Kaléi

C'est quoi ça?

Patiemment ; fortement ! Soyons clairs :
ce n’est en rien une œuvre littéraire !
ce n’est pas un essai à propos de l’économie sociale et solidaire
ce n’est pas un manifeste pour l’éducation populaire !
Ce ne sont que de simples témoignages,
des tranches de vie vécues, partagées, entendues, lues...
Des témoignages ici rassemblés en patchwork
A cheval entre nos deux siècles autour d’idées-mouvement,
De réalisations enrichies de réflexions en « satellites »
Une diversité de bribes d’aventures abouties
parfois en échecs ou abandonnées en jachères
Des histoires bricolées par de modestes anonymes
fiers de leurs engagements, inventeurs de petits bonheurs
au cours de longs cheminements essentiels
nourris d’échanges, du partage de leurs expériences
cultivant proximité et différences

Des explorateurs de ce qui, aujourd’hui, éclot diversement
un peu partout, au cœur des sociétés civiles
Sans tambour ni trompette médiatiques
J’y vois un fil rouge qui serpente entre moult difficultés
cousues de savoirs fortifiés et d’inventions émergentes.
J’y vois des œuvres aux résonances locales
repérables près de chez soi ou dans de lointains ailleurs !
Loin de ces suicidaires chacun pour soi
mais fortes de volontés conjuguées d’entraides, de coopérations.
Je vois ces îlots qui esquissent des « Mieux vivre » au présent
Des avancées humaines probantes, des legs sociaux interculturels dynamiques

A cultiver sans retenue, au delà des murs et des mots
Par nous, planteurs et cultivateurs de tels mieux vivre
Pour nous, parmi tous les êtres vivants.
Pour notre planète à tous !
Comme l’eau perce la roche, la langue franchit les barrières des frontières.

 

 

Brèves d'humeur...d'une Aïeule...

 

 

Oyez, oyez, Braves gens, chers Amis(es) les dires d’une ancienne, encore capable d’être émerveillée par ces flocons de neige qui protègent les jonquilles de froidures tardives ! Une « Ancienne » bouleversée par des horreurs « modernes » et par tant d’hypocrisies, de celles qui étouffent comme du chiendent de belles et prometteuses pousses de blé en herbe ! Celles d’une jeunesse en particulier, capable de s’enthousiasmer et de s’engager « Parmi » d’autres inventeurs dans des domaines à façonner, pour sauvegarder notre planète et plus encore notre humanité !
En ce début du XXI°siècle, c’est ainsi qu’une Mère- Grand impose aux touches de son clavier des lettres, des mots, des phrases, reflets d’opinions émergentes ; certes des opinions volatiles, quoique vécues et pensées à l’orée de sa 90° année. Des opinions, des témoignages en évolution. Ainsi ne peut-elle jamais assurer la longévité d’actuelles réflexions trop souvent ébréchées par des peines, des colères, des renvois, mais aussi par l’évolution d’opinions au contact de rencontres salutaires.
Des opinions-réflexions toutes datées et mises ainsi en perspectives dans le temps. Chacune exprime une réalité parmi de multiples réalités, circonstanciées, abandonnant aux orties le besoin rassurant d’amadouer d’anciennes certitudes.
Des réflexions lentement mûries, au long d’une vie chahutée !
Des réflexions hors champ des réseaux sociaux mais proches de rencontres passées et présentes avec des échanges les yeux dans les yeux, comme ceux des conteurs – écouteurs. Des réflexions qu’elle tente de « mettre en ligne », ou sur papier, mais aussi sur son blog entretenu selon des disponibilités partageuses. Ce seront des épisodes retracées au sein d’un Kaléidoscope ; jamais immobile ! Toujours en mouvements colorés !

Des Brèves d’humeur, graves, chatouilleuses, interrogatives ...
Des Brèves d’humeur couchées, au fil d’événements personnels, familiaux, sociétaux : juste à portée de main.
D’une main – devenue paluche pour avoir trop servi, maintenant ralentie par des atteintes d’arthrose... Par bonheur, il arrive que des voisines, des voisins assurent des relectures patientes de ses écrits -comme celui-ci - ; et aussi des participations à la culture de ses fruits rouges comme ces cassis et framboises que cette Mère-Grand cultive et offre en confitures mijotées l’hiver venu.
En échanges et partages selon les besoins et souhaits perçus ou exprimés. Vers ces qualités patientes et laborieuses d’un « bel ouvrage » à l’ancienne ? Sauf que l’usage des technologies modernes améliore – y compris dans le cas présent ici- les conditions de faisabilité !Néanmoins, comme naguère les ouvrières, qui œuvraient, assuraient, assumaient... il nous faut tenter du bel ouvrage !
Je vous invite donc à « Une balade parmi des brèves d’humeur et de rencontres »

Des Brèves à picorer au gré de vos humeurs, de vos envies !

Paroles de Femmes passionnées

Graines de passion

Balade parmi des athlètes féminines :

Toutes, jeunes, vigoureuses, diablement heureuses !

Au travers des générations, elles ont, toutes en partage, une passion !
Une passion qu’elles cultivent quotidiennement lors d’entraînements exigeants. Une passion présente même lorsqu’elles s’accordent quelque repos ! Tendues comme la corde d’un arc, tout leur être se trouve attentif à ces menues sensations qu’elles ont appris à lire et qui les font progresser et dépasser ce qu’elles estimaient hors d’atteinte ! Elles se surprennent et des flux nouveaux irriguent leurs avancées sachant néanmoins qu’elles auront toujours à :
Oser et Prouver !
Entourées et accompagnées par des personnes expérimentées, compétentes : elles osent et elles prouvent ! Ont-elles choisi le sport qu’elles pratiquent à un haut niveau ? Ce sont souvent des opportunités, des rencontres qui les ont conduites à opter pour telle pratique parmi d’autres déjà expérimentées. Ainsi l’une a été « gym » quelques années durant tout en pratiquant de l’escalade en famille : A 12 ans elle a privilégié l’escalade sur blocs et s’est ainsi ouvert des portes internationales. Une autre pratiquant le judo s’est
trouvée conquise par la boxe qui l’occupe assez pour atteindre un haut niveau !
Ce qui me paraît remarquable parmi ces filles, au travers des générations, c’est que leur passion n’étouffe pas en elles, leurs désirs de nourrir les diverses facettes de leurs vies ; ainsi ne négligent elles pas : scolarité, études, professions mais aussi leur vie personnelle, familiale, amicale : des vies soignées minutieusement et joyeusement. Elles ne veulent en rien sacrifier leurs avenirs !
Soutenues par des clubs où foisonnent des ami(es), des entraîneur(es) et des bénévoles, ces filles apprennent à soutenir efforts et renoncements, tout en s’assurant un équilibre global et l’épanouissement de leur personnalité.
Les générations d’athlètes féminines depuis 1945 se succèdent en des temps courts ( entre 8 et 15 ans) . Elles s’enrichissent des expériences et avancées des précédentes. Les sports pratiqués par les femmes se multiplient, non en concurrence avec ceux des hommes, mais en parallèle, avec des différences d’approches, de tactiques, de conception, au-delà de différences physiques. L’histoire séculaire de la gente féminine les a amenées à développer des spécificités qu’elles façonnent au rythme de leurs évolutions. Certaines particularités seraient des obstacles comme une confiance en elles insuffisante, des ambitions plus nuancées que celle de vouloir gagner à tout prix ! D’autres particularités seraient des atouts mal reconnus et insuffisamment prises en compte : une souplesse physique et mentale, une volonté d’évolution partageable, une subtilité du geste, de l’intention, un regard attentif vers l’autre !
Celles que j’ai rencontrées dans leur sport, ne se complaisent pas à jouer les vedettes et l’argent n’est pas le moteur de leurs progressions. Bien des sports, d’abord masculins, se féminisent, ce dont on ne peut que se réjouir surtout s’ils s’ouvrent à un large public.
Lors de grandes joutes commerciales et médiatisées à outrance, des supporters braillards exigent que leur équipe gagne, davantage pour leur plaisir personnel (et financier) que pour l’intérêt du jeu lui même. Quant aux sportifs engagés dans de telles circonstances (commercialisées) ils sont totalement dépendants du club ou de l’entreprise qui les ont achetés. J’avoue n’être en rien intéressée par de tels spectacles grandioses !sauvages !inhumains ! Les beaux gestes, les belles stratégies ne sont plus l’intérêt premier ! A vrai dire, je préfère voir de jeunes athlètes se concentrer, se conseiller mutuellement, s’entraider avec autant de sympathie que d’admiration quand l’amie-concurrente réussit bellement. J’admire les gestes harmonieux qui font d’elles des artistes de leur sport, des femmes fortes d’une humanité intelligente et généreuse : ce qui est leur honneur de sportives de haut niveau en même temps qu’humaines citoyennes !
L’ évolution de leurs personnalités leur ont appris à tisser réussites et échecs sans jamais renoncer. Elles savent aussi, le moment venu, lorsque leurs sensations et leurs énergies s’atténuent, se tourner vers d’autres objectifs, fortes de ces vigueurs déclinées des années durant !
J’apprécie ces démarches -hautement culturelles et éducatives – qui favorisent l’autonomie de chaque pratiquant(e) : autonomie et responsabilité tant individuelles que partageables, au sein de collectivités soudés autour de projets communs. On s’épaule, se projette, se dépasse avec des efforts conjugués vers des réalisations dont chaque partenaire peut être heureux et fer !

Paroles de femmes passionnées (pdf)

lundi 28 novembre 2016

Émergence féminine

Avant propos

Pas plus intellectuelle que manuelle, ni écrivaine, ni experte en quoique ce soit, juste artisane de ma vie de femme, je souhaite tisser ici la trame des ingrédients qui ont nourri mon féminisme.
Mes vécus m’ont forgée au cours de nombreuses décennies où il m’a fallu sans cesse inventer des stratégies pour rester debout et renouveler mes énergies, parfois au delà du raisonnable.
Malgré des handicaps considérés indépassables – être une femme d’âge mûr, seule parmi ses huit enfants- il me fallut PROUVER que j’étais – aussi - apte à assumer DES responsabilités, sociales, culturelles, professionnelles, politiques, en même temps que MES responsabilités familiales, personnelles.
Avant que sombre dans un oubli anonyme, mon passage en ce monde, je veux dire, ce qui, comme beaucoup de femmes, m’a permis de bien vivre, de vivre en dignité, en fierté, hors toute hypocrisie, dans une société qui ne favorise pas une telle démarche. Juste une trace dans le sable... en ce début du XXI°siècle. C’est là le motif qui « m’ agit » vers un but incertain : celui de témoigner avec de simples mots, des mots maladroits, le sens de ces actions menées durant une vie !
A vous de jouer avec un œil critique tout en restituant chaque événement dans son histoire, qui elle, a un suivi historique.
Merci à vous pour vos patiences et vos légitimes interrogations !

La triple peine des femmes ?

Témoigner

Témoigner ?
Dans la marmite bouillonnante d’idées où s’entrechoquent de sourds remous je veux, par quelques témoignages, déboulonner pas à pas des idées et des comportements surannés tout en évitant des sorties de route ! En moi se confrontent rages, compassion, volonté transformatrice et espoir ; parfois désespoir et peine...oui, des peines profondes.
Nous portons, nous femmes, de rudes responsabilités quant à la manière dont nous enroulons nos quotidiens, nos présents, nos vécus aux prises avec nos aspirations. De telles démarches modifient nos regards et nos consciences sur nos entourages ; et en retour elles transforment le regard porté sur nous.
Des avancées réduisent les écarts (non les différences) entre nous et nos compagnons. Ce travail fondamental, est une base incontournable de ce qui révolutionnerait une démocratie handicapée par l’argent-roi, par des hiérarchies pétrifiées et des pouvoirs aussi puissants que moribonds, imprégnés de ces machismes opérant tels des rhizomes ...

« Aile »entre Terre et Ciel

Tais toi !

Dires d’un père français, à sa fille en 1945:
«Tu n’ es qu’une femme, ma fille !» Une certitude !
Et plus couramment : «Comme tu es mignonne ! Es tu sage comme une image ?
Tu fais des caprices de petites filles ...»
Autres certitudes colportées sans retenue:
«les femmes sont les « poubelles » des hommes !»
«Tu accoucheras dans la douleur et le sacrifice ...»
De telles informations en rien exceptionnelles, s’inscrivent dans les mémoires, les consciences de soi et du genre féminin.
Informations enregistrées ? La plupart du temps, sans bruit ; ainsi des contradictions bouillonnent dans les têtes de ces jeunes « mal apprivoisées » ! Pourtant c’ est au fer rouge que ces « certitudes » marquent les conceptions, forgent les identités, les idées de « Soi » ! Et ce ne sera pas aisé de les extirper des consciences : ce genre d’idées (perverses) se trouvent plus souvent confirmées que contredites ou combattues.
Sans crainte du ridicule d’une imbécillité ressassée.

Femmes du monde

Femmes en différences ?

Une évidence : Les modes de vie, de pensée, de devenir des femmes du monde, ont une influence déterminante ; que l’on soit femme asiatique, européenne, africaine, australienne, américaine, que l’on soit femme de passés récents ou lointains, les modes de vie creusent entre elles des différences indéniables. Des différences historiques qui se trouvent peu à peu estompées par les évolutions et par les brassages de populations ; mais elles ne masquent que partiellement ce qui leur est commun. Les femmes manifestent clairement, sous un
même dénominateur, une sororité forte parce que vécue par elles, quelles que soient leurs origines. Or de cette sororité il en est peu question, comme de la plupart des avancées féministes. Ce sont des sujets considérés secondaires, d’intérêts moindres, majoritairement ; pourtant il y a là un questionnement pour certains et parfois même un danger de civilisation : Je diaboliserais volontiers de tels machistes pour en moquer les certitudes et les pouvoirs d’un autre âge!
Profondément antiraciste, anti sexiste, mais pacifiste et féministe, ce qui retient mes attentions, ce sont les traits d’union qui émergent et se développent dans les courants des vies des femmes. D’où qu’elles soient !

Quelques « Dires » : de chercheuses,

 écrivaines... et autres !

L’état des savoirs ; sous la direction de M.Maruani (extraits) :

– Femmes, genre et sociétés :
Point de vue historique récent : La seconde moitié du XX°siècle fut, dans l’ensemble des pays développés et tout particulièrement en France porteuse de transformations sociales majeures pour les femmes : la liberté de l’avortement et de la contraception, le droit de vote et la parité, la croissance spectaculaire de l’activité professionnelle et la percée des scolarités féminines sont de vraies conquêtes. Même si elles demeurent pour l’heure, inachevées. Au delà du statut et de la place des femmes dans la société, ces mutations ont sérieusement affecté les relations entre hommes et femmes. Ont-elles pour autant véritablement entamé la domination masculine?
Ont-elles réussi à construire les fondations de l’égalité réelle des sexes ? »

Ouvrages d’où des textes ont été

empruntés :

– Erri de Luca : Sur la trace de Nivés (Gallimard)
– Wangari Maathai : Celle qui plante des arbres (Elledocument)
– Darinaal-Joundi : Le jour où Nina Simone a cessé de chanter (Actessud)
– Colum Mc Cann : Zoli (10-18)
– Yasmina Khadra : Les hirondelles de Kaboul (Julliard)
– J.Malaurie : Lettre à un Inuit (Fayard)
– Florence Aubenas : Le quai de Ouitreham (Olivier)
– Charlotte Bienaimé : Féministes du monde arabe (Lesarènes)
– Geneviève Fraisse : Les excès du genre (Lignes)
– M.Maruani : Femmes, genre et sociétés (Découverte)
– Marguerite Duras : La passion suspendue (Seuil)
– Jeanne Benameur : Pas assez pour faire une femme (Babel)
– Jorn Riel : Le jour avant le lendemain (10/18)
– Simone Veil : Une vie (Poche)
– Martin Winckler : Le Choeur des femmes (Folio)
– Silvia Path : poème
– Silvia Federici : Caliban et la sorcière (La rupture)
– Fanny Gallot : En découdre (LaDécouverte)
– Fanny Duthil : Histoire de femmes aborigènes (Puf)
– Atiq Rahimi : Synguésabour (folio)
– Isabelle Delloye : Femmes d’Afghanistan (Phébus)
– Jeanne Benameur : Otages intimes (Actessud)
– Fatou Diome : Le ventre de l’Atlantique (A.Carrière)
– Annick Cojean : Les Proies (Grasset)
– Noam Chosky : Autopsie des terrorismes (Agone)
– Lucien Sève : Pour une science de la biographie (E.Sociales)
– Lucien Sève : L’homme (LaDispute)
– Angela Davis : Femmes, race et classement
– Empreintes d’Elles : par un collectif
– Moshe Lewin : Les sentiers du passé
– Olympe de Gouges : Femmes réveille toi
– Gisèle Halimi :La clause de l’Européenne la plus favorisée
– ElsaTriolet : la mise en mots
– Anne Sylvestre : écrire pour ne pas mourir
– Elsa Dorlin : Sexe, genre et sexualités (Puf)
– Bertrand Badie : Nous ne sommes plus seuls au monde (LaDécouverte)

Ouvrage réalisé par :

Chantal Meignan ; habitante des Déserts 73230
«chantal.meignan@wanadoo.fr»

Remerciements

C’est avec plaisir que je voudrais remercier chaleureusement toutes les amies qui m’ont accompagnée dans cette aventure d’écriture de témoignages :
A la re lecture : Sylvie Martin, Sylvie Halwach, Nicole Garnier, Magali Thiboud, et un jeune gars : Léonard Coulome !
Aux illustrations : Magy-art pour les « Corps de femmes » et les « claires obscures » . Avec des emprunts à Ernest Pignon Ernest ; Picasso, Léger, Matisse, Laurent Corvaisier.
L’illustration de la couverture est d’Anne de Seynes.
Travaux d’infographiste : Sophie Trogneux : « sophie.trogneux@gmail.com »
A la reliure : Brigitte Seror : « seror.brigitte@laposte.net » Atelier à Aix les Bains
A la reproduction : Mylène d’Alpes buresau
Au blog et aux superbes enveloppes brodées : Véronique Azéma ; Le Favre ; 73230 Les Déserts qui décline : « De cimes en aiguilles ». www.de-cimes-en-aiguilles.org
A vous toutes, je veux dire ma reconnaissance émue pour vos patiences et vos sourires !
Des coquilles ? Des fautes d’orthographe ? Des idées dépassées ? Des répétitions ? Des questions ? Des critiques?
Merci à toi, merci à vous, de me les formuler, de nous les signaler !

Toute ma reconnaissance émue, à ce Grand-Père Henri Gast (1858-1915) qui a écrit à propos de son épouse Aline Fourray, ma Grand-Mère (1861-1904) :

« Aline désirait poursuivre ses études, obtenir le baccalauréat et devenir médecin. Déjà elle pensait que la femme devait se créer dans la vie une situation personnelle qui la rendit indépendante... Elle a toujours professé un féminisme qu’elle considérait comme la sauvegarde de l’indépendance et de la dignité de la femme ».


"La forme papier de cette brochure met les pages paires au côté gauche et les pages impaires, à droite. Dans tous les cas la suite des textes pages paires se suivent ; idem pour les pages impaires. La particularité de la présentation informatique du blog fait que les pages se suivent : paire/impaire. Merci à vous de tenir compte de cette situation inhabituelle. Ou bien picorez comme il vous plaira !"

Émergences (pdf)

jeudi 15 octobre 2015

Des « Résistances non violentes » ?

Dans le document  ci dessous, « Résistances non violentes », il est longuement question des femmes, de leurs rôles, de leurs responsabilités et plus encore des actes de solidarité qu'elles mettent en œuvre quotidiennement.

Pour présenter cette brochure, j'ai retenu une douzaine de pages parmi les 86 du texte complet que tu trouveras en allant sur le lien en bas de cette présentation.

L'association Trièves-Palestine organise des voyages lors des cueillettes d'olives afin que des liens se tissent avec des Palestiniens ; l'association a reçu dans le Trièves des femmes, des enfants, des hommes du village visité ; elle a soutenu maints projets qui permettent des progrès conséquents et soutient financièrement une jeune association de Brodeuses.

Dans ce village, un Comité de femmes, mères et grand-mères, a pour projet - de longue date – l'ouverture d'un atelier COUTURE pour aider financièrement les femmes en difficultés familiales en leur apportant aides et soutiens émancipateurs.

A l'occasion d'un troisième voyage j'ai laissé ma petite machine à coudre à ce Comité , voulant simplement prouver mon soutien à leur projet et je me suis engagée à lancer des recherches de fonds pour que leur atelier puisse très bientôt vrombir du travail des machines…menées par ces femmes actuellement en attente d'aides ; de vos aides ?

Au retour j'ai rédigé « Résistances non violentes » en réponse aux interrogations glanées auprès de jeunes « privilégiés » de nos entourages... afin qu'ils comprennent mieux ce que disent ou ne disent pas les médias.

Participer à des actions de solidarité m'est resté un défi, un souhait, une volonté….

Peut être certaines, certains, en fonction de leurs moyens, voudraient soutenir le projet de ces femmes palestiniennes.

Vos dons « Pour le projet couture du Comité des femmes d'Al'Masara » leur seraient remis lors d'un prochain voyage pour l'achat de telle ou telle machine correspondant à leurs besoins, à leurs évolutions.

Si à cette occasion l'atelier couture du Comité des femmes pouvait travailler avec régularité, j'avoue que j'en serai heureuse...pour ELLES, pour leurs familles, leur village !

Elles sont en attente de telles aides….

Pages présentées ci-dessous : La première et la dernière en couverture,

et les pages 5, 16, 54, 55, 61, 63, 69, 74, 78

« En lien » le prix de machines qu'elles pourraient acheter et faire entretenir sur place. 

Sommaire

– Ouverture 1 : Une Mère-Grand s’interroge
– Ouverture 2 : J’ai vu, j’ai rencontré, j’ai constaté
       

Jeunes citoyens du monde ?
a – Des modes de vie différents : des sédentaires, des touristes,
des nomades, des exilés, des réfugiés,w des prisonniers
b – Des contextes de vie différents : les traditions, les pratiques de
religions, les nationalités, les cartes d’identité et les passeports,
les races
c – Des conditions de vie différentes : des pauvres et des riches
; être citoyen d’un pays ; des peuples sans terre ; le peuple juif ;
des pays en guerre ; Israël en Palestine ...
d – L’ONU ; les ONG ; Citoyen du monde ?
  

   
Témoignages de rencontres :

a – Prises de contacts avec un village palestinien
b - Vivre en Palestine dans des familles
c – Ni violence, ni vengeance au cœur de la vie au quotidien
d - Des femmes palestiniennes de tout âge, la main dans la main
       


Vers une réconciliation :
Paroles de femmes israéliennes et de femmes palestiniennes.

« On ne peut pas comprendre une autre culture
tant qu’on tient à défendre la sienne coûte que
coûte » Jim Harrisson

Jeunes citoyens du monde ?

Je suis vieille et j’ai derrière moi de multiples histoires fortement vécues qui ont jalonné mon existence ; il se trouve que j’ai dans la mémoire de mon ordinateur et dans ma propre mémoire encore valide, quelques témoignages de ces passés comme de mes présents – ceux-ci si proches des tiens – qui pourraient apporter un certain éclairage ....sur la vie – la tienne et bien d’autres – sur la vie « comme elle va »! Avec le fol espoir de mieux envisager la vie comme elle pourrait être, grâce à vos jeunes implications, qui sont ou seront, à coup sûr, novatrices. Je les vois, ces implications, s’épanouir de par le monde ; certes différentes des nôtres dans des contextes et des événements qui les modifient profondément. Réalités et courts-circuits dessinent des limites ...mais aussi des perspectives !

Des gens pensent et aiment la vie -comme toi et moi sans doute – Ils veulent vivre bellement, dignement ; des gens comme toi et moi qui sommes épargnés de lourds conflits, des conflits subis par des populations nombreuses évoqués par les médias avec des chiffres, des pourcentages et aussi de fugitives images, certes bouleversantes, et qui sont froidement présentées « réelles » quoique voilées par de quotidiennes répétitions...
Alors que chacun (toi comme moi) préparons notre petit déjeuner.... tu as certainement entendu parler du conflit entre la Palestine et Israël  parmi TANT d’autres drames de par le monde!
Et ça t’inquiète, alors que tes bonheurs et tes soucis présents jalonnent des journées entre études, activités diverses, amis, interrogations et espoirs...Comme tout être humain tu es en recherche et si peu en acceptation passive ; tu as la vie devant toi ; tu veux la vivre pleinement et tu as donc de grandes exigences pour nourrir de légitimes espoirs...

Dans le village de Jiftlik,

où 90 % des habitants sont des (ex) réfugiés, la présence militaire israélienne en exercice est constante : le bruit des balles fuse à toute heure. Nous apprenons qu’il y a un mois un berger palestinien a explosé sur une mine.
Les familles palestiniennes dans une grande précarité et les écoles manquent de l’essentiel.
Le travail régulier est rare et travailler dans les colonies israéliennes présente d’autres dangers et une instabilité constante.
Il est interdit aux Palestiniens d’utiliser des bâtiments abandonnés : un vaste et imposant bâtiment tombe en désuétude alors qu’il pourrait être aménagé pour recevoir un centre médical ou une salle de réunion pour les femmes : interdiction de l’occupant alors que ce lieu est en zone palestinienne !
Nos hôtes palestiniens nous invitent à visiter leurs cultures réunies en coopérative.
Pour ces paysans et leurs élus , chaque visite d’étrangers lève l’espoir d’une aide potentielle, alors que chaque jour ils ont à résoudre des situations inextricables pour leurs populations. Une jeune femme nous demande instamment de faire pression sur le gouvernement français et sur le Conseil européen ...

Ni violence, ni vengeance

J’ai vu, entendu, constaté :

Pourquoi la politique de résistance non violente palestinienne semble t-elle la meilleure réponse face à ce que les populations endurent depuis des décennies : occupation, expulsions, oppressions, de destructions? Première question que je me posais avant ce voyage.

– Une évidence : le profond décalage des forces et des moyens (militaires, financiers, économiques...) entre Israël, pays souverain, et ce qui reste de la Palestine ; décalage inestimable, vu les soutiens exorbitants que reçoivent les Israéliens des USA, de l’UE en particulier et des Juifs du monde entier, alors que les Palestiniens de Cisjordanie ne reçoivent pas le nécessaire pour tenir la tête au ras de l’eau, tandis que ceux de Gaza et des camps de réfugiés ne survivent que des aides de l’UNRAW (ONU)


– Certes, l’exaspération des colonisés a ouvert la voie à deux intifadas non armées : des pierres contre des chars et armes lourdes que Israël ne se prive pas d’employer contre ces jeunes « terroristes»; il n’en reste pas moins que ces Intifadas et attentats (meurtriers) furent des actions de désespoir, compréhensibles mais condamnables et infiniment regrettables pour les uns et pour les autres. Ces attentats, aux yeux du monde, auront permis de  justifier momentanément des réponses violentes et disproportionnées des Israéliens (rapport de 1 à 100 de victimes).

D’Elias Sanbar

(dictionnaire amoureux de la Palestine)

Pour les Israéliens, « il s’agit d’absorber, d’ingurgiter les disparus, pour pouvoir jouir du lieu, du paysage. Pour ces colonisations le lieu est l’enjeu, non le colonisé....
Le regard du colon est constamment posé sur le colonisé et cette permanence dans la perception de l’Autre est totalement dominatrice ..... »Il faudra qu’Israël cesse d’user de l’alibi d’une « adversité arabe éternelle » pour oser se regarder dans son miroir et
reconnaître que, en Palestine c’est l’Autre, le Palestinien qui fut victime et que cela ne réduit en rien, au contraire, le malheur des Juifs à travers leur histoire ! ( Dictionnaire amoureux de la Palestine)

Poème de Mahmoud Darwich :

Pense aux Autres !

Quand tu prépares ton petit déjeuner
N’oublie pas le grain aux oiseaux
Quand tu mènes des guerres
N’oublie pas ceux qui réclament la paix
Quand tu règles ta facture d’eau
Pense à ceux qui tètent les nuages
Quand tu rentres à la maison, ta maison
N’oublie pas les peuples des tentes
Quand tu comptes les étoiles pour dormir
Pense que certains n’ont pas le loisir de rêver
Quand tu te libères par la métonymie
Pense que certains ont perdu le droit à la parole
Quand tu penses aux Autres, lointains Pense à toi !
Dis toi : que ne suis-je une bougie dans le noir !

 

Femmes palestiniennes et femmes israéliennes

Khalida Jarrar : arrêtée le 2 avril 2015

Dirigeante du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Khalida Jarrar a résisté , malade, à la volontéde l’armée d’occupation de l’expulser de Ramallah ! Qui est Khalida?

Khalida est une avocate palestinienne, spécialisée dans la défense des prisonniers palestiniens au sein du réseau Addameer.
Elle préside le Comité du Conseil législatif palestinien des Prisonniers. Elle est également active dans le mouvement des
femmes palestiniennes, une voix féministe de premier plan pour la défense des droitsdes femmes.
Depuis 1998, elle est interdite de voyager à l’extérieur de la Palestine occupée; en 2010, alors qu’elle avait besoin d’un traitement médical en Jordanie, elle a mené pendant des mois une campagne publique avant de finalement recevoir son traitement.
En août septembre 2014, une campagne internationale en soutien à Khalida Jarrar fut lancée, exigeant l’annulation de «l’ordonnance de surveillance spéciale» et de son transfert forcé de Ramallah à Jéricho. Jarrar a refusé l’expulsion à Jéricho. Au lieu de cela, elle a mis en place une tente de protestation dans la cour du Conseil législatif palestinien à Ramallah, où elle a vécu et travaillé jusqu’à ce que l’ordonnance fût levée le 16 Septembre, 2014. «C’est l’occupation qui doit quitter notre patrie», a déclaré Jarrar. La tente a été visitée par de nombreuses délégations palestiniennes et internationales, y compris les membres internationaux du Parlement.
Aujourd’hui, il y a 18 membres du Conseil législatif palestinien élu qui sont emprisonnés par Israël, 9 en détention administrative sans procès ou sans charge.
Les membres du CLP ont été à plusieurs reprises et systématiquement ciblés par les forces d’occupation israéliennes.

Maïssa a 22 ans :

Elle vient de terminer ses études d’anglais et ses projets sont encore flous. « Je veux acquérir mon nom et faire de grandes choses pour mon pays. Je veux travailler pour la paix et l’amour. Je voudrais que se dessine un sourire sur tous les visages du monde.
Je voudrais voyager, voir le monde. Découvrir d’autres gens, d’autres cultures, me trouver moi même, apprendre à gérer seule. ....
J’adore Gaza ; cependant je rêve de notre droit au retour. Aller vers mon lieu d’origine pour voir la terre de mes grands-parents....
Ma vie future à Gaza ? Je ne sais pas mais j’ai l’impression que je ne resterai pas ici....Les Israéliens savent tout sur tout le monde : si un jour je demande à sortir de Gaza, je m’apercevrais qu’ils me connaissent parfaitement..... »

Une jeune prisonnière et son fils :

« J’ai été arrêtée alors que je démarrais une grossesse. J’étais allée en Cisjordanie pour me marier quelques mois plus tôt. Je venais de Gaza ; ils m’ont accusée d’avoir apporté des explosifs. Ils m’ont gardé deux ans et demi et pourtant ils n’avaient aucune preuve ...66 jours d’interrogatoires et de mauvais traitements...alors qu’ils savaient que j’étais enceinte. J’ai été battue. J’ai mené ma grossesse dans une toute petite cellule avec quatre codétenues... Pour accoucher j’ai été emmenée attachée au véhicule par des menottes aux mains et aux pieds...A l’hôpital aussi ...J’étais gardée en permanence ...Ils ont voulu m’endormir mais je voulais rester éveillée tellement j’avais peur qu’on me prenne mon bébé...
Quelqu’un a dit que j’étais une terroriste et que l’enfant le serait aussi... » !

Je hais les violences !

Je hais les humiliations, les violations des droits élémentaires qui détruisent les individus, leur culture, leur humanité....
Violences qui sont la négation de toute vie digne de ce nom. Depuis des décennies je porte l’horreur, la honte des camps de concentration nazis.
La recherche de la paix a été le fil rouge de mon existence, éveillée très tôt au monde, par ce que j’entendais à propos des luttes des Espagnols et bientôt par l’insoutenable drame de « Guernica», (1939) prélude aux atrocités qui ont ravagé l’Europe et le monde au cœur du XX° siècle!
Des millions de morts : un génocide, une honte sans fond pour une humanité qui se dit porteuse d’une haute civilisation, évoluée, démocrate, et qui estime être l’avant-garde d’un monde qui s’éveillerait!
Ce génocide ne fut pas unique durant ce XX° siècle marqué par des guerres monstrueuses, des colonialismes racistes, et l’emploi terrifiant de l’arme nucléaire.
Que de drames, négation de toute valeur à la vie !
Les pays, leurs gouvernements d’Europe en particulier, ont laissé faire ces horreurs subies par le peuple juif martyrisé. Pour effacer une trop lourde culpabilité, ces mêmes pays ferment les yeux sur les nouveaux drames engendrés par ces peuples juifs, immigrés en Palestine.
Comment comprendre que ceux-là même, qui ont été rejetés, anéantis, cherchant à retrouver une vie digne et heureuse, puissent imposer par la force des armes, des décennies durant, l’envahissement de terres arrachées à des paysans ? Les souffrances ne sont en rien des excuses à ces comportements colonialistes qui depuis 70 ans martyrisent le peuple palestinien.

Pour une véritable réconciliation ?

Et voici le « Discours d’une mère israélienne prononcé devant le Parlement Européen »

Nurit Peled Elhanan(chercheuse en éducation) Son père est un Général pacifiste.

Nurit a perdu sa fille de 13 ans tuée lors d’un attentat suicide !

« Permettez-moi, tout d’abord, de vous remercier pour votre invitation à cette journée. C’est toujours un honneur et un plaisir d’être ici parmi vous, au sein du Parlement Européen. Toutefois, je dois avouer qu’il aurait été plus judicieux si vous aviez invité une femme Palestinienne à ma place, car les femmes qui souffrent le plus dans mon pays sont les femmes Palestiniennes.
C’est pourquoi je voudrais dédier mon discours à Miriam R’aban et son époux Kamal de Bet Lahiya dans la Bande de Gaza, dont les cinq petits enfants avaient été tués par des soldats israéliens alors qu’ils cueillaient des fraises dans la fraiseraie familiale. Évidemment, ce meurtre ne sera jamais jugé. Lorsque j’ai demandé aux organisateurs la raison pour laquelle une invitation n’a pas été adressée à une femme Palestinienne, on m’a répondu que cela risquerait de trop focaliser les discussions.                                                                          J’ignore ce qu’est la violence non localisée. Je sais par contre que le racisme et la discrimination, bien qu’ils soient des concepts théoriques et des phénomènes universels, ont toujours un impact local. La douleur, tout comme l’humiliation, l’abus sexuel, la torture, la mort et même les cicatrices sont tous locaux.
Cependant, il est quand même déplorable de constater que la violence qu’exercent le gouvernement israélien et son armée sur les femmes Palestiniennes se soit répandue à travers tout le globe. En fait, la violence, qu’elle soit de l’État ou de l’armée, collective ou individuelle est aujourd’hui le sort des femmes musulmanes, pas uniquement en Palestine, mais partout dans le monde, dans chaque contrée où le monde
occidental émancipé tend et impose son empreinte impérialiste. C’est une violence qui n’est presque jamais abordée et qui est passivement tolérée par la plupart des personnes en Europe et au États-Unis. Tout cela parce que le soi-disant monde libre craint la matrice musulmane. La Grande France, par exemple, dont la devise est « Liberté, Egalité, Fraternité » a peur des petites filles voilées. De son côté, le Grand Israël craint la matrice Musulmane que ses ministres désignent comme une menace démographique.                                                                 La toute-puissante Amérique et la Grande Bretagne sont en train de corrompre, respectivement, leurs citoyens en leur transmettant une peur aveugle à l’égard des Musulmans. Ces derniers sont appelés de tous les noms d’oiseaux et décrits comme étant des ignobles, des primitifs, des sanguinaires en dehors du fait qu’ils soient anti- démocratie, chauvins et producteurs en masse de futurs terroristes.....

Lien :

 Résistances Non Violentes.pdf

samedi 25 juillet 2015

Échos et empreintes - Présentation

Textes de présentation de Échos et empreintes



- 1 - L'instituteur

Témoignage de collègues

Il aimait faire connaître ce qu'il aimait!
Dans sa classe, il cultivait le travail par projet qui mobilisait tous les
élèves. Les enfants les plus démunis ne pouvaient qu'apprécier de
s'impliquer dans une telle démarche. Il aspirait à ce que chacun, selon
son histoire, puisse être soi-même. Éviter l'échec devenait une
priorité. »

A St Priest, dans le Rhône, Vladi s'occupait d'une classe de CLIN
(Classe d'Initiation pour Non-francophones) accueillant des enfants
étrangers qui manifestaient des besoins et des manques à combler.
C'est en prenant appui sur ces besoins que Vladi développait des
démarches sécurisantes pour aborder l'acquisition de connaissances.
Sortir de la classe, ensemble, conduisait les jeunes reporters à rendre
compte oralement puis par écrit. Et la grammaire «active» n'était
plus une denrée plaquée. Les enfants devaient utiliser les règles de
grammaire pour rendre leur message compréhensible. 

Il cherchait à instruire et éduquer.

Témoignage d'un père de six enfants qui a été l'élève de Vladi en CM1

« C'est la seule année scolaire où j'ai été content, vraiment content
d'aller à l'école. J'ai gardé un très bon souvenir des activités que Vladi
nous faisait faire. Avec lui, jamais de punition, ni aucune répression,
ni cris, ni vexation, ni ennui. Pas de cours théoriques séparés
d'activités durant lesquelles des connaissances nous étaient
apportées. Si nous réussissions, nous étions fiers, heureux. En cas
d'échec on réfléchissait aux raisons théoriques et expérimentales.
Nous apprenions à nous poser des questions. Nous apprenions à
apprendre. Les activités partagées par la classe (CM1 et CM2) nous
apportaient connaissances et valeurs. L'année suivante j'étais en
CM2 et ce fût une déception... C'était trop bien avec Vladi ! 

Les réalisations dont je me souviens: la fabrication d'une fusée avec
de la vraie poudre manipulée par lui; une pompe à main avec une
bouteille de sirop métallique, des rondins de bois, des clapets; une
montgolfière qui a été l'occasion de découvrir tout un pan d'histoire,
puis de fabriquer une première montgolfière mal foutue qui a très bien
volé et une deuxième très belle pour montrer aux parents qui, elle,
s'est écrasée lamentablement. C'était intéressant de comprendre le
pourquoi. On a construit une maquette de volcan avec différentes
pâtes à modeler pour étudier la structure d'un volcan, après avoir
coupé la maquette en deux. C'était génial de voir et de comprendre,
après on savait. On a aussi réalisé un paysage lunaire, une vraie
ampoule électrique qui marchait ; un télégraphe à partir de jeux de
mécano, de fil de cuivre, d'une pile qui nous a permis d'établir des
contacts à partir de lieux et d'éloignements variables.
Nous allions faire de l'escalade à Fontainebleau, et du judo avec
Olivier chez nous au centre (Maison d'accueil d'enfants en
difficultés) et aussi des grands jeux quand il n'y avait pas école.
Quand il y avait un problème on en discutait ensemble, sérieusement
et ça s'arrangeait. 


J'ai maintenant une compagne avec laquelle je m'entends vraiment
bien. Elle est hyper organisée parce qu'elle travaille alors que nous
avons six enfants de 4 à 17 ans. Nous sommes heureux même quand
ce n'est pas facile!
Je disais que Vladi nous apprenait à nous poser des questions. Ça
m'a servi et ça me sert toujours. Quand mon patron me dit de
changer telle pièce, je m'interroge et lui me dit de le faire comme
d'habitude. Moi, je cherche à comprendre pour mieux faire.  »


Autre témoignage :

« Faire et vivre en vraie grandeur des expériences concrètes  pour y réfléchir et se
prouver qu'on est capable. Tout enfant est capable d'apprendre, s'il a
confiance dans ses propres capacités, il faut l'aider à s'en assurer.
Il vivait pleinement ce qu'il faisait, il créait les conditions pour que
les enfants découvrent la confiance en eux pour agir et pour
apprendre! 


Sa compagne dit tellement apprécier
« cette ambiance de paix, d'amour, de vie meilleure, réconfortante,
exigeante : tout un ensemble!
Et puis « Réaliser par soi-même avec ténacité, ce fut un objectif de Vladi pour
du bonheur.
Mais les événements nous obligent parfois à dépasser des difficultés
jugées insurmontables! »


2 -  EMPREINTES ET TRANSMISSIONS  

                         « Parmi nous »

Vladi trente et un an,
            Vania vingt-cinq ans,
                       Anouk quinze ans.
Si jeunes disparus de nos vies d'ici et de maintenant !
Si les silences ensablent lentement leurs souvenirs,
Les jeunes générations s'étonnent d'inattendues proximités.
Les grands gars - ces inconnus - aimés de leurs aînés,
Les absents, ont vécu un hier,
Un proche passé pour nous qui tissons nos vies.
Dans leurs traces, furtivement, on se reconnaît. Surpris.
Si près, si loin, si différents, si présents dans ces petits riens
Nos aspirations, sont irradiées des semblables valeurs
Conjuguées pas à pas, parmi les événements
Et les choix qui fondent nos différences. 

Ces semblables valeurs, ne sont-elles pas le sel et la saveur de nos existences ?
Ne sommes-nous pas, peu ou prou, habités de leur vitalité ?


3 - Traces :


« De passage entre deux nouvelles escapades,
l'Aïeule vous souhaite de Belles Vies façonnées de petits bonheurs.
D'essentiels bonheurs cousus de fils résistants,
  de curiosité,
     d'indignations,
         d'interrogations,
             d'émerveillements,
                  de sourires complices,
                        d'engagements créatifs,
                              d'éveils et de découvertes,
                                    de solidarités et réciprocités,
                                          de mémoires fécondantes,
dans la soupière dite « rencontres - échanges - partages » !
Et que les flots du prosaïque soient fécondés
par vos démarches « poétiques » toutes aussi vitales.

Echos_empreintes.pdf

mardi 28 avril 2015

S'il y a du sacré en ce monde, c'est bien la VIE !

A Vania mon Fils ! En sa mémoire.!!!!

J'ai perdu deux fils dans la force de leur jeunesse ; j'ai perdu un petit fils de quinze années,qui disait au cœur de son adolescence, vouloir engager sa vie sur une belle page blanche…

S'il y a du sacré en ce monde, c'est bien la VIE !

La vie donnée, la vie offerte, la vie accompagnée, la vie aimée en partage, la vie bouillonnante de ces petits bonheurs qui étoilent nos quotidiens. L'absence de vie, c'est le malheur ; sans nom !

Comme des millions de parents je suis orpheline de nos jeunes qui avaient la vie devant eux. Comme des millions de frères, de sœurs, d'amis, j'entends égrener au fil des ondes matinales,de tels disparus anodins parmi d'autres nouvelles entremêles de publicités ! Je ne puis accepter l' inacceptable de ces vies défaites, anéanties en plein vol. Pure barbarie, dont les racines multiples tant sociétales qu'individuelles, sont une honte sans bornes pour une humanité déboussolée !!
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J'aurais tant aimé partager avec toi ce plaisir d'harmonica ! Vois : Une petite salle et un public léger. Mais quelle ambiance ! quelles qualités acoustiques ! Deux jeunes musiciens talentueux, passionnés, ont retracé l' histoire de l'harmonica, entre coupée de présentations musicales. Excellent. Harmonica diatonique et harmonica chromatique : différences nettes ; évolution fort intéressante depuis deux siècles. J'ai énormément apprécié ces duos dans des genres et époques si diverses. Ce sont des gars passionnés, donc heureux, parce que engagés avec des joies débordantes dans leur art ! Suis très émue d'entendre ces musiques qui t'auraient enchanté, toi, Vania…

TU étais devenu un petit garçon ; peu bavard ; mais tu observais, tu jouais, tu expérimentais sans appel à l'aide, tu entreprenais et traitais tes affaires dans ton coin ; rien de caché ; seulement tu appréciais le calme ... Tu étais UN des trois petits, Un de cette bande qui menait sa vie, ses jeux !

Un soir en rentrant de mon travail, je vous trouvais tous les trois morts de rire, des balais en main ou à cheval, parcourant la salle de séjour que vous étiez censés mettre en ordre et balayer.. A cette époque vous portiez des culottes de cuir autrichiennes. Je revois la scène ; pris de fous rires et moi, fatiguée, je vous attrape par les bretelles et vous arrose copieusement dans la baignoire ! jusqu'à ce que vos rires me gagnent, ainsi que les plus grands attirés par de telles explosions contagieuses !

J'étais alors quelque peu en surcharge d'activités – professionnelles, familiales, sans parler de l'accompagnement de leur père hospitalisé – si bien que ces trois là se sont trouvés éduqués, accompagnés autant par les grands que par moi ; je ne crois pas que vous en ayez particulièrement souffert : il y avait toujours une attention manifeste à votre égard. Je savais que l'essentiel vous était apporté par la communauté familiale. Mais, j'aimais vous câliner, vous lire une histoire et voir vos yeux se fermer tranquilles !
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..Tout à l'heure je longerai le lac du Bourget ; ce lac entouré de montagnes, c'était devenu ton chantier de travail. De bonne heure à l'extrémité (des Mottets) tu prenais possession de la Base de Savatout. Je te vois la fenêtre ouverte sur toute la longue étendue du lac, calme en ce lever du soleil. Tu me disais ton bien être : tu appréciais de ne plus distinguer l'autre extrémité des eaux noyées dans les brumes matinales ; tu écoutais les bruits et les oiseaux des parcs protégés ; tu respirais au rythme de la nature et de ses habitants ; quelques instants d'empathie avec cette vie bourgeonnante. Plaisir profond ; gestes mesurés ; regard et ouïe tout en attentions fines, menues, expertes. - «  Bon , j'y vais ... » souffles tu … Tout à l'heure une classe viendra en stage de découverte : ils seront une douzaine à voguer autour de toi ; cet après midi de jeunes ados partiront bivouaquer sur la côte sauvage du lac ; ils prépareront eux mêmes leur expédition – sous ta responsabilité, avec ton accompagnement- Tu aimais particulièrement ces échappées pour la gaieté et le charme discret de ces balades vers une nuit étoilée, entre deux rochers, bercés par les clapotis des eaux du lac ! Je les entends encore ces clapotis et les scintillements sonores des mâtures balancées par la brise ...Ton image m' apparaît, légère, réelle, et s'évanouit ... Toute une atmosphère perdure longtemps en moi : tu t'en échappes en discrétion.
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Au printemps 91, en ce tout début du mois de juin, alors que tes cendres avaient été confiées aux vents du Margériaz, la veille au soir, nous nous retrouvions, dans la vaste clairière de l'Arcoutier : la famille, plutôt nos familles et beaucoup d'amis ; en particulier ces jeunes qui ont partagé tant de jeux et d'entraînements avec TOI. Ils nous ont rejoint nombreux, tes jeunes amis, pour manifester une peine tout en retenue, et leur profonde affection. Les arrivées et les départs des uns et des autres se sont égrenés par des chemins divers, chacun venant à nous, les égarés, les bras ouverts sur nos tristesses en partage. Les jeunes se sont alors lancé dans une partie de ballon, « comme » si tu étais parmi eux, avec de bons coups et des rires. essoufflés. Ils nous disaient ainsi : La vie continue avec lui, Vania, en nos cœurs. Nous portons vivants en nous, ces apprentissages, ces rencontres, ces bonheurs vécus avec lui !

Et là – vois tu - je suis envahie d' images terribles à évoquer : les effondrements de ces mères, de ces pères qui viennent – dit on - « reconnaître «  les corps de leurs enfants, leurs fils, leurs filles alors que le bruit des guerres envahit les morgues .. Un peu partout dans le monde. Une abominable fraternité de cœur, de révolte, de colère, une tristesse incommensurable, inconsolable … Pas de mots ; nos pauvres mots ne peuvent dire ces sentiments où se mêlent désespoirs, rages, folies étouffées ; folies bercées par ces proximités humaines indicibles mais si réelles. Les regards parlent plus qu'ils ne pleurent ; les voix sont si peu audibles ; mais ce tressaillement de l'épaule dit la profondeur des peines bien plus que toutes les oraisons …
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Les rives du lac se confondent avec le même gris plombé des eaux sous d'épais brouillards hivernaux. Tout est immobile ; calme ; figé ; comme mon chagrin. Je devais le dire ; simplement.

Merci à toi, Vania, pour ces traces !

Comme une invitation..…Une invitation à faire vibrer nos pas dans des sillages que toi aussi tu explorais.

Des traces inscrites et vivifiées par chacun de nous ; au fil de nos histoires de vie ! 'ouvre ma fenêtre et je me remémore ces pensées du philosophe Lucien Sève : « L'humanité n'est pas une espèce enfermée dans un destin biologique, c'est un genre qui produit sa propre histoire, pour le pire ou le meilleur et cela de façon trop peu maîtrisée collectivement jusqu'ici. Nous sommes à un point critique : enfoncement dans le pire ou décisive ouverture vers le meilleur ? »(interview du 17-01-2009).

Vania …..

Tu étais l'artisan de ta vie
De ta jeune vie de vingt cinq ans
Gai, besogneux, discret, heureux
Simplement tu vivais
Tu aimais la vie parmi
les copains, tes sœurs, tes frères,
tes amis, et moi la mère....
En ce petit matin tu plaignais les cruelles circonstances
qui risquaient de souffler cette faible existence
Et comme à regret,
A peine avant de nous quitter
Tu nous as lancé
Un « soyez forts » !
puis tu t'en es retourné
vers cet imprévisible accident qui t'a enlevé la vie.
Ce sont les vents des hauteurs du Margériaz
qui ont dispersé tes cendres
Dans un crépuscule de ce printemps
Puissions nous être assez forts
Pour chasser l'amertume de la douleur
de nos cœurs
Puissions nous être assez forts
Pour cultiver ces bonheurs
Que tu aurais aimé forger et partager
Avec Nous
Avec Vous, ses amis et camarades.
A tout jamais
Simplement, comme tu aimais la vie,
Je t'aime, mon Fils.


                                          Chantal 

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S'il y a du sacré en ce monde c'est bien la vie (pdf)

D'une Aïeule qui pense fort à vous tous, mes proches, mes ami(e)s

Les WE se succèdent et j'y entrevois les un(e)s et les autres au cœur de vos passions, de vos activités, de vos désirs, de vos projets ... sans trop s'attarder sur les soucis ! Tandis que l' aïeule continue en semaine, à grattouiller du papier et à pianoter son ordinateur. Grâce à la vitalité d'une seconde retraite, elle se propose de répondre à celles et ceux qui chercheraient à savoir ce que je tricote ; et bien voilà : – De retour de Palestine après avoir purgé de lourdes fatigues, j'ai entrepris un travail à propos des Résistances » non violentes » des Palestiniennes. C'est le sujet de ma prochaine production écrite comme une invitation à un pacifisme du quotidien ! – Aujourd'hui je vous remets « S'il y a du sacré en ce monde, c'est bien la vie » où il est question d'un fils absent évoqué par sa mère. – Récemment : Jeunesse en herbe ; Échos et empreintes. A votre disposition. Et d'autres projets mijotent en attendant l'opportunité qui les fera émerger et devenir « mon travail » au pas à pas de la vie comme elle va !
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Hors des WE de rencontres, je vous invite à me rendre visite dans mon refuge. Ce peut être un passage éclair mais riche d'échanges, une virée avec des proches qui ont dans leurs poches des souhaits particuliers ; ce peut être des projets d'escapades plus lointaines à partager et donc à préparer ; mais encore ce que je goûte avec grand plaisir ce sont ces visites plus intimes -à un(e) ou deux- pour se bichonner des temps bien à soi, au rythme de chacun(e). – Donc vous avez du choix à moins que vous préfériez causer par mails via vos écrans ! Promis, je vous répondrai mais ? Sincèrement je VOUS préfère avec vos sourires, vos regards, vos présences. Voilà qui est dit et souhaité. Et ce sera quand vous voulez ! Si je suis chez moi ce sera encore plus plaisant et.....rigolo ? Pourquoi pas ?

– Enfin si vous aviez des énergies débordantes, elles pourraient parfois renflouer les miennes qui s'effritent alors que, pour fabriquer des confitures de fruits rouges qui sont appréciées, il faut travailler les plants des mois à l'avance et les protéger des biches gourmandes des fleurs  ! Et puis des bricolages aussi pour que mon refuge reste accueillant....Ce qui demande de l'huile de bras ! Donc : Bienvenue à celles et ceux qui en débordent !

De loin en loin je vous sais et vous devine : à bientôt donc pour de belles brassées de jonquilles, de pensées colorées et fragiles (ou Bien, à débattre ou à échanger) . Avec des rigolades à votre gré ! Pour cultiver nos diversités avec du bonheur plein les yeux !

En ce 1° avril 2015 ; sans blague ! Chantal, en « Aïeulerie »

jeudi 22 janvier 2015

Jeunesse en herbe…Avoir treize ans

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Ci dessous quelques citations, comme une invitation à se reporter au texte intégral ( 60 pages) que vous pourrez vous procurer en cliquant sur le titre situé au bas de cet article ou bien que vous pourriez me demander, tiré sur papier, ce qui le rend plus lisible !
Camille, ma petite-fille, à laquelle j'évoquais mes 13 ans (c'était en 1943) a souhaité m'accompagner lors d'un séjour que je prévoyais au Chambon sur Lignon, cet été 2014 pour participer au festival « Lectures sous l'arbre ». C'est dans ce village que j'ai vécu ma prime adolescence. Camille vit ses treize ans en plein virage existentiel, dessiné par elle- même ; ainsi « mes treize ans « l'interrogent particulièrement.
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En quelques journées de vagabondage, j'ai été interrogée par ma « petite fille » et par sa mère. Au rythme d'anecdotes évoquées en ces lieux mêmes où je les ai jadis vécues, nous avons eu la surprise heureuse de rencontres - imprévues – qui ont donné le ton juste, le sens même à ces souvenirs qui ont alors résonné fort et bellement entre EUX et nous ; eux ces paysans des hauts plateaux et nous trois en quête d'une culture ancestrale, vivifiée par l'Histoire de nos présents... De vraies émotions, des compréhensions intergénérationnelles lors de ces échanges toujours chaleureux. Merci à EUX, ces forgerons de vies humbles et fortes.(P.5 ; 6)

A u cours des années de guerre, le village aurait accueilli mille enfants…(P.14) Le village vivait chaque jour son présent avec une toute simple intensité..(P.14) U ne discrétion devenue norme infaillible, faisait que personne ne posait de questions ; on nourrissait des amitiés fécondes… (P.15)

Un magnifique garde Champêtre : La fonction principale de ce vieil homme, honorable et respecté, son tambour sur le ventre, était de déclamer à la population les «Avis» officiels qu’il devait diffuser : il y était question du slogan « Travail, Famille, Patrie », de cartes alimentaires, de recommandations du Maréchal Pétain, de menaces de rétorsions promises à ces insoumis qui détournaient l’autorité du chef sauveur de la France ! Et l’on riait ouvertement en chantonnant : «Maréchal, nous voilà pas» les plus timorés haussaient le épaules, en signe de dédain affiché. Et les plus petits couraient après ce grand vieillard, le devançant dans ses annonces, que sciemment il escamotait dans sa barbe givrée; il faisait alors mine de se fâcher, au fond ravi de n’être pris au sérieux par personne... Les enfants l’aimaient bien et il souriait de les voir si tôt critiques et avertis des réalités... Lui, ce grand-père de tous les enfants aux familles mutilées ou disparues.(P.14-15)
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Ainsi chacun portait en soi une conscience élevée des raisons historiques de « leur choix » guidé par des réalités incontournables ; souvent vitales ! Discrétions, prudence, entraides, plaisirs fugitifs, générateurs de bonheurs et ces larges lampées de fous rires émaillaient nos vies juvéniles, assoiffées de vitalité et d’amitiés !(P. 17)
En hiver nous portions des sabots de bois et l'été nous courions pieds nus. Et nos sabots étaient faits « sur mesure » !
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" Aimez- vous les uns les autres " était inscrit au fronton du temple protestant, trapu et solide comme ces fois qui s’y dévoilaient en chants liturgiques, chaleureux. Perplexité ! Fallait il aimer tout le monde ? Aimer ceux qui se cachaient chez nous, et puis aussi ces salauds de collabos et les miliciens, les boches, les lâches et les planqués, alors que d'autres risquaient leurs vies quotidiennement ?... ça non !(P.17)

C’est dans ce contexte qu’Hélène apprenait à sa fille à mentir par amour du prochain! Non seulement à très bien mentir, mais encore à conserver la vérité du moment, soigneusement cachée, non oubliée avec un faux- semblant infaillible. Vigilance et fierté faisaient bon ménage : il y avait de l'effronterie, de l'impertinence, dans ces attitudes vécues au jour le jour sans que nous en mesurerions vraiment l'étendue. Mais avec tant de connivences tacites!(P. 18)
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Nous, les grandes, étions des colporteuses d’informations, de messages !
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Un jour …Sarah, Judith, Samuel ... et tant d'autres ... Nos Amis :
Un vieux car, posté sur une place ? Nous sentions que se préparait quelque chose de grave : un silence pesant, sous un ciel immobile et noir, comme si la nuit tombait infiniment. Interrogations muettes. Des hommes en civil, expliquaient que des enfants allaient être conduits là où se trouvaient leurs parents. Dans le car quelques jeunes avec leurs bagages, attendaient anxieux.Des ordres incompréhensibles, des allers et venues nerveuses, et un homme, sans doute un milicien s'est mis au volant. A ce moment précis, tous en choeur, ceux qui se trouvaient « libres » et ceux qui étaient des enfants prisonniers, nos copains, tous ensemble nous avons entamé le chant des adieux, déterminés, comme un défi impuissant. « Ce n'est qu'un au revoir mes frères, oui nous nous reverrons » ! L'émotion, à son comble, partagée dans la dignité, démultipliait la force de notre chant ; une épaisse fumée noire s'est échappée du car qui s'est lentement ébranlé.
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Nous pressentions la tromperie, l'horreur ; chacun dans ses larmes, s'efforçait d'offrir encore un sourire, un ultime sourire d'affection et d'affliction à nos amis qui disparaissaient... Et dont on n’aurait probablement jamais plus de nouvelles.(P. 23)
Faudrait-il évacuer le village ? Des rumeurs nous parvenaient à propos de rafles dans des villages ou autres lieux perdus et d’incendies ravageurs, inexpliqués, abominablement meurtriers; de prises d'otages quand les gens recherchés restaient introuvables ; de bombardements de villages ou de hameaux en flammes ! Tout cela dépassait totalement notre entendement : on parlait de représailles à la suite de trains déraillés, alors qu'ils transportaient des munitions ou des troupes allemandes (P. 26) Il nous était demandé – à nous les grandes filles – de mettre les petits à l'abri dans une ferme du plateau pour une durée indéterminée et, dans la mesure du possible, d'alerter les maquisards de ce coin reculé, de la montée des miliciens ; et puis tenter de tenir les gamins à l’écart de toute violence.
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La liberté d'action qui était la nôtre n'était pas concédée par les adultes, elle allait de soi, hors théorie pédagogique (ni directivité contre non directivité, ni autoritarisme ou libre expression « nous vivions en responsabilité" constante dans un contexte sévère quant aux conséquences des actions et des comportements des uns et des autres. Et la bande ne se privait pas d'inventions pour régler ce qu'elle considérait comme ses problèmes !(P. 30)...
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Résister, c’est refuser l’oppression, l’injustice, la servitude, l’humiliation ; c’est, dans le même temps, développer la liberté de penser, de vivre, d’aimer, d’agir selon sa conscience, en responsabilité pleine et éclairée. Au jour le jour, nous l’apprenions dans le creuset de nos rencontres. Discussions, actions et escapades enrichissaient nos réflexions ; nous soupesions les estimations, les situations, les propositions émises, avant d’opérer des choix qui nous engageaient. Chacun, chacune ; les uns par rapport aux autres. __Nous pratiquions la désobéissance civique en toute illégitimité, en toute conscience.__
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E n cet été 1944, m'éveillant au monde, au désastre du monde, dans ma petite sphère juvénile, j' avais eu la possibilité, la chance même, de pouvoir vivre une cohérence certaine entre des pensées et des actes, et cela en partage avec une communauté.(P.36)
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Jeunes, d'aujourd'hui : soyez « chercheurs, inventeurs » 

(p. 46) ...A suivre !


Texte intégral : Jeunesse en herbe

mercredi 18 juin 2014

6 juin 1944

En ce 4 juin 2014 j'entends à longueur de radio des évocations de ce 6 juin 44 qui fut pour moi, pour nous réfugiés et résistants au Chambon sur Lignon, une émotion foudroyante, un tremblement de terre, une révolution, un espoir fou..... »

Les Alliés » débarquaient en Normandie et l'espoir renaissait !

Dans un texte autobiographique de ma jeunesse - que à l'occasion de mon 80° anniversaire je vous avais préparé- je retrouve une page de souvenirs ; de simples souvenirs -familiaux – mais des souvenirs « vivants » qui m'ont marquée si profondément que les strates, les valeurs, leur vitalité se sont trouvées inscrites en lettres indélébiles dans ma vie, dans nos vies. VOUS, jeunes et moins jeunes avaient sans aucun doute « senti, ressenti cette force », plus ou moins confusément . De ce long texte j'extraie aujourd'hui cette page à votre attention. C'était en juin 44 :

.... « L'éclaircie s'annonçait et chacun surveillait avec une inquiétude mal dissimulée, les arrivées, les départs, qui faisaient et défaisaient les espoirs, les amitiés, les affections, et qui parfois révélaient des drames dont on avait ignorés jusque là l'existence, si proche, à nos côtés ! Paris libéré, on scrutait ; on s’interrogeait ; on feignait de se réjouir, pour masquer l'usure de l'attente, muette, de la fin de cette abominable guerre.

Sans prévenir, un soir, le père est apparu ; il était tant espéré ....Son arrivée cloua d'émotion, ses enfants, qui, au fil du temps s'étaient brodés un père imaginaire à partir de leurs souvenirs! Les retrouvailles ont rapidement dégourdi ces défenses, pour ensuite découvrir qui nous étions devenus les uns et les autres, "pour de vrai". Le temps de la visite autorisée, était déjà compté ; Jacques, militaire de son état actuel, n'avait que quelques jours de permission. Peu à peu, au cours de balades où l'on se parle avec plus d’aisance, il a raconté son emprisonnement dans les prisons franquistes, son évasion, puis son passage à Alger avant de s’embarquer pour Londres, où, après un entraînement intensif, il fût parachuté en France, en Normandie, peu avant le débarquement. Sa mission consistait à installer des postes radio récepteurs et émetteurs dans des fermes, en dehors de toute organisation clandestine afin d’éviter fuites et interférences possibles. A ce petit jeu, il fût pris par les allemands en compagnie de deux jeunes paysans ; emprisonnés, menottés ; ils entendaient les lointains grondements des canons du débarquement qui avait eu lieu ; non seulement ils étaient réduits à l'inaction totale, mais ils se savaient voués à une fusillade imminente, sans jugement.

Le temps et les avancées des armées alliées, ont joué en leur faveur ; inquiets, bousculés par les événements, leurs geôliers n'ont pas eu le loisir de les interroger, ni de les supplicier. En déroute, « les boches » entraînaient avec eux leurs prisonniers pour s'en protéger le cas échéant, ou bien ils les fusilleraient pour s'en débarrasser. Le lendemain, l'aube devait leur être fatale ; le père savait pourquoi il allait mourir, mais il se culpabilisait à propos des deux jeunes qu'il avait entraînés dans cette aventure, les croyant inconscients des conséquences potentielles d’un tel accompagnement ; en fait ils avaient parfaitement compris les enjeux de leur action et avaient joué les naïfs auprès du père : l'heure de vérité et des confessions entre eux, révéla que ces deux garçons, poursuivaient ainsi leurs engagements dans la résistance locale. Le père en fût surpris, mais soulagé aussi. Au petit matin, toujours menottés, les trois hommes, furent traînés sur les chemins boueux, en ornières profondes ; les allemands, les obligeaient à marcher, encadrés de près. Un soldat, derrièreeux, qui les suivait, glissa, tomba, et mis un certain temps à se relever.....une éternité dans les têtes des prisonniers, qui auraient pu profiter de cette situation pour ramasser une branche et tenter d'assommer le militaire qui les précédait. Langage des yeux, hésitations, en un éclair il fallait choisir la violence, peut être salvatrice, ou bien l'espoir et l'utopie d'une circonstance favorable à une évasion. Ils étaient enchaînés tous trois ensemble......quand des bombardements alliés précipitèrent les réactions. Des fusillades sommaires eurent lieu ; dans leur affolement les officiers se sauvèrent....abandonnant leurs prisonniers....

Quelques jours plus tard, ces miraculés de la débâcle allemande, arrivés en un Paris dans l'effervescence de sa libération, s'enrôlèrent dans l'armée française.....Jacques, au vu de ses missions accomplies fût promu capitaine, et affecté aussitôt à un service chargé d'épuration. Aux yeux de sa grande fille, ce père devenait un héros, qui l'intimidait terriblement mais dont elle était intimement fière ; terriblement fière..... Bientôt de retour à Paris la famille connut les derniers bombardements et les difficultés quotidiennes dans une France encore en guerre. Avec des virées dans des hôpitaux de Paris, où des centaines de personnes, nues, et de tous âges (sexes séparés) s’enduisaient mutuellement d’une mélasse anti galle, ce mal qui nous démangeait, nous rongeait ... Ce fût un changement brutal de mode de vie pour Chantal, devenue une jeune fille allant au lycée, sans plus de relations fortes (celles tissées dans ces rudes montagnes comme l'était cette époque de luttes au quotidien). Ses cousins et cousines reprenaient très vite le goût d'une certaine mondanité, leur permettant peut être, de ne pas avoir à évoquer des sujets litigieux, ambigus ; c’est pourquoi Chantal les évitait, indécise, mal à l’aise ! Pour obtenir des rations de pain plus conséquentes, elle participait à ses premières manifestations " Ramadier, au pain sec " clamait on dans le cortège parmi des inconnus dont elle se sentait proche, en complicité et en actions. " .... ...
De cette époque - il y a 70 ans - je retiendrais volontiers mon aversion pour toute hypocrisie. Quant aux fragiles concordances entre des « DIRE » et des « FAIRE » - hier comme aujourd'hui- je continue de m'interroger.....parfois de m'inquiéter, et souvent d'espérer....

mardi 11 février 2014

A propos de la tyrannie olympique

8.jpg A propos de la tyrannie olympique :
Lettre ouverte : Fabien Ollier est l'invité d'une conférence qui aura lieu prochainement à Chambéry. Il écrit « qu'à l'heure des JO d'hiver en Russie, au pays des colonies pénitentiaires et des lois homophobes.....le CIO, multinationale, y défend ses intérêts au détriment de ceux des peuples ; il impose au monde sa vision social- darwiniste des rapports humains, il favorise la stabilisation voire la prolifération des régimes anti démocratiques....Il montre que les clameurs des stades et les vibrations de masses sont l'écho sordide d'un capitalisme prédateur»
9.jpg La revue dans laquelle il écrit, (quel sport) passe à la moulinette « le sport spectacle de compétition, mais également le sport amateur, le sport loisir, l'alter-sport, .....pratiques sportivisées....ici déconstruites afin de lever le voile sur leurs fonctions politiques trop souvent occultées, refoulées, oubliées...D'où l'usinage eugéniste des champions et leurs mutations monstrueuses en cybernanthropes décérébrés...... »
10.jpg Dénoncer la panoplie financière et médiatique qui entoure des installations pharaoniques voulues par Poutine, ou autre tyran, alors que des peuples voisins sombrent dans la misère, c'est juste et légitime. Dénoncer des tyrannies d'où qu'elles viennent, les magouilles, les dégradations, les corruptions et les violences, l'est tout autant. Démontrer avec rigueur, avec précision d'inadmissibles malversations ne peut que favoriser, soutenir les résistances, les luttes, si peu médiatisées.
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Les premiers intéressés ce sont les athlètes. Ceux des JO et ceux des innombrables clubs sont ils tous décérébrés ? Les accompagnateurs, les spectateurs aussi ? Hormis quelques « Intellectuels » ? ? ? « Le sport c'est la guerre » ? À ce que j'ai lu dans la revue « Quel sport ? » Certes cela peut l'être tandis que les médailles sont comptabilisées comme des gros sous couvert d' images qui font rêver. Des mercenaires sportifs, ça existe ; des champions et des organisateurs véreux aussi ; le système au service de créanciers, les y incite ; ce qui n'est en rien une excuse ; juste une couverture d'indignité. Le sport n'est pas un domaine à part : il est envahi par la tyrannie de l'argent et des pouvoirs. Face aux dégâts collatéraux dus à une marchandisation forcenée, au sein des institutions, des voix s'élèvent, des résistances se manifestent ! Jeter ces hommes, ces femmes qui font le sport de haut niveau relève d'un irrespect irresponsable. J'en ai côtoyés des années durant et je puis affirmer que la plupart se battent avec eux mêmes, dans le système, pour tenir et (parfois) émerger grâce à leurs équipes ; les coopérations y dominent largement les mésententes et les concurrences ; le plaisir de se surpasser (dans des limites raisonnables) est aussi largement partagé.
Je voudrais surtout souligner les valeurs de pratiques innovantes, transformatrices qui, elles, façonnent des démarches qui enrichissent les qualités relationnelles : du bonheur en herbe qui mûrit vite grâce aux échanges, aux partages de connaissances et d'expériences. De cela il faut parler prioritairement si l'on veut que la jeunesse invente, réinvente, participe à ce qui se trame ....un peu partout dans le vaste monde ! Au delà des bourbiers des mises en concurrence, une éthique, lentement, joyeusement se trouve façonnée par de jeunes sportifs qui tracent des sentiers vers des cultures novatrices, d'avenirs, de coopérations.
Quelques simples exemples ? – Lors d'une compétition, de niveau national, au pied d'un mur d'escalade je vois Hugo qui a lâché prise avant d'atteindre le sommet, encourager et conseiller son-.Ami- ou-Concurrent- ? A vous d'en juger.... – Deux amies très proches lors d'un tournoi international de judo se trouvent face à face (Armelle et Sabine): elles déploieront toutes deux leur savoir faire, avec une « hargne » nourrie d'une bonne connaissance l'une de l'autre, pour – en fin de combat - tomber dans leurs bras avec admiration, bonheur, affection réciproque. – Et puis une Laetitia médaillée olympique : elle s'était entraînée en province (loin de l'Insep) façon à elle de manifester des désaccords, des revendications, façon de résister à des pratiques dépassées....Jusqu'à ce qu'elle soit malgré tout sélectionnée ; certes , en vue d'éventuelles médailles, jugées possibles
.... 13.jpg – Et puis je vois toute une jeunesse « JOUER » en découvrant divers sports – Je vois ces mioches avec leur classe, ou leur club, entre copains, fouler la neige fraîche avec plus de rires que de chutes tout en testant l'équilibre; – Je vois ces jeunes qui dans leurs quartiers organisent leurs matchs de foot sur des terrains vagues qu'ils ont aménagés eux mêmes; – Je vois ces ados partir en montagne découvrir la nature vivante, avec ses intempéries et ses nuits étoilées en bivouac ; – Moi même jeune retraitée j'ai parcouru à plusieurs reprises les 76 Km de la course (populaire) de ski de fond « La Transjurassienne » arrivant parmi les 500 derniers (sur 3 à 4000 partants) si loin du peloton de tête ! Mais heureuse de rencontres réjouissantes , de paysages splendides, d'échanges, de partages de ces petits bonheurs qui font la vie belle !
Parmi les pratiquants - de quelque niveau que ce soit - il en est qui agissent, vivent en direct et transforment les conditions de leurs sports. Pratiquer amène les sportifs à améliorer ce qu'ils en vivent ! Mille façons innovantes sont en travail qui leur permettent de partager des temps de labeur, des temps de bonheur...

J'invite le lecteur(e) qui aura eu la patience de lire ce billet jusque là, à se reporter à l'enquête que j'ai menée chez des judokates de niveau international ; Paroles de Femmes passionnées : des championnes de judo s'expriment. Sur mon blog : « http://blog.divagationsplurielles.fr » dans la catégories « Féminismes »
J'ai lu le roman « La petite communiste qui ne souriait jamais » de Lola Lafon qui raconte Nadia la gymnaste-fée roumaine : elle lui a parlé au téléphone ; elle ne l'a jamais rencontrée ; l'écrivaine a comblé les trous de l'histoire de Nadia comme elle a pu avec ou non l'accord de son héroïne. L'écriture est vive et le roman est mené adroitement ; je l'ai lu avec intérêt ; Lola est incisive et renvoie dos à dos « l'Est et l'Ouest » dans leurs pratiques autoritaires, mafieuses, hégémoniques sous couvert de pseudo démocratie. Néanmoins je garde comme un goût de viol à propos de la personnalité de l'héroïne du roman. On y lit la Nadia connue mondialement ; mais ELLE, qui est elle ? Parler d'elle....en son nom ? Une impudeur ! Désolée : j'en garde une amertume certaine.
10 février 2014 Chantal Meignan

Les voeux de Ariane Mnouchkine pour l'année 2014

C'est avec grand plaisir que je vous fais suivre ces voeux de 'Ariane Mnouchkine dont j'ai tant admiré le travail à la Cartoucherie de Vincennes; plus jeune j'allais au TNP où jouait Gérard Philip; plus tard c'est avec mes grands enfants que nous nous régalions du festival Off d'Avignon : que du bonheur!

__Les vœux de l’an 2014 d'Ariane Mnouchkine ( texte remis par Nadine)
6.jpg « Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens, À l’aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur. Une fois dit ça... qu’ai-je dit? Que souhaité-je vraiment ? Je m’explique : Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutrices. Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur. Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain. Le chantier des chantiers. Ce chantier sur la palissade duquel, dès les élections passées, nos élus s’empressent d’apposer l’écriteau : “Chantier Interdit Au Public“
Je crois que j’ose parler de la démocratie. Être consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout. Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance. L’État, en l’occurrence, c’est nous.
Ouvrons des laboratoires, ou rejoignons ceux, innombrables déjà, où, à tant de questions et de problèmes, des femmes et des hommes trouvent des réponses, imaginent et proposent des solutions qui ne demandent qu’à être expérimentées et mises en pratique, avec audace et prudence, avec confiance et exigence. Ajoutons partout, à celles qui existent déjà, des petites zones libres. Oui, de ces petits exemples courageux qui incitent au courage créatif.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage. Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’une meilleure société humaine. Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entraînera et entraîne déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments. Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent. Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.
Il faut qu’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œuvre, faite de mille œuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants. Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère. Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient.
Qu’attendons-nous ? L’année 2014 ? La voici. PS : Les deux poètes cités sont évidemment Pablo Neruda et Victor Hugo »
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vendredi 31 janvier 2014

Tous éducateurs parce que tous citoyens : à éprouver !

1.jpg Janvier 2014 : -Tout le monde le sait : il y a de « BONS et de « Mauvais » élèves ! Léïko 6 ans en CP très à l'aise dans ses baskets et dans sa vie me dit que tels et tels de ses copains de classe sont de mauvais élèves »comme toujours » ajoute t' elle ! Je l'interroge sur ses résultats qui sont bons me dit elle ; nous réfléchissons sur les raisons qui favorisent « ses bons résultats » et sur les raisons hypothétiques qui font que certains de ses copains sont dits « mauvais » ; on en discute. Le soir à table elle évoque notre discussion en parlant de copains « en difficultés » ! (ni bons ni mauvais!) Son changement d'attitude me rassure …..

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Des releveurs de compteurs EDF, éducateurs !  

Paroles singulières :(ci après) Il s'agit de paroles d'Agents EDF -de petites pointures professionnelles- qui après avoir suivi des formations solides ont pris la responsabilité de centres de vacances de jeunes ou de centres familiaux durant les vacances. Des années durant je les ai rencontrés sur leur terrain d'action éducative, sociale, culturelle, mais aussi chez eux et dans leur contexte professionnel. Des gars, des filles remarquables de dévouement, d'intelligence, de créativité, de générosité, d'enthousiasme. Je vous laisse en juger...... Vous pouvez donc vous reporter à « la Présentation » de 2014 ; puis aux textes de « Paroles Singulières «  1995) – sans les illustrations, sans la mise en page, sans le graphisme de la maquette initiale, faute d'en posséder un exemplaire d'une qualité suffisante pour être reproduite- C'est que la maquette initiale a disparu - in fine- lors du rejet de l'ouvrage jugé trop critique, alors que « nous » l'estimions certes critique mais constructif...L'ouvrage a ainsi été censuré. Pourtant l'idée première n'était elle pas de convaincre de jeunes agents de s'engager dans cette aventure éducative et culturelle que les responsables de centres interrogés vivaient avec enthousiasme et grande responsabilité ? A vous de vous en faire une idée si vous le voulez bien !

paroles singulieres

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Vers des Arts de vivre :

1.jpg Pour cultiver des arts de vivre il nous faut évidemment « construire autrement » nos vies, dès à présent et au quotidien. Vaste ambition ! C'est là du moins l'ambition de ce chapitre que je nourrirais au rythme de mes rencontres les plus probantes !

Janvier 2014 : En avant goût !!! Fêtes de Noël :
Dimanche 22 décembre en France : 14 millions de consommateurs ont envahi les magasins. En France : 9 millions de pauvres soit un français sur sept, sans compter les sans papier et ceux qui travaillent et dorment dans leur voiture faute de logement accessible. 40 % des cadeaux reçus lors des fêtes ne sont pas appréciés et les détenteurs déçus chercheraient à les revendre ; la présentatrice radio suggérait que 20 % soient offerts à des associations caritatives...
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Moi Grand mère de 25 Petits Enfants et d'Arrières petits enfants je ne fais aucun cadeau à des dates conventionnelles ; par contre je saisis les occasions pour offrir ce qui me semble devoir si bien convenir à tels ou tels selon leurs intérêts particuliers  ou selon leurs besoins, leurs projets à un moment donné. Je privilégie le cadeau personnalisé ...lors d'une opportunité spécifique. Parfois ce peut être un livre, un CD ou un voyage lointain, à partir d'un projet mûri, révélateur ... A la mesure du sens que cela représente pour celle ou celui qui reçoit !
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Avoir de l'ambition ? C'est quoi « ça » ?
Ma Maman estimait que je n'avais « pas d'ambition » pour mes enfants ! C'était à l'époque des Trente Glorieuses avec l'idée de « l' ascenseur social » . Des études, des cultures, des découvertes et des pratiques, certainement je cherchais à leur en favoriser l'accès; mais j'ai toujours voulu privilégier leur bien être, le bien vivre personnel et collectif ; ce fût MON ambition pour mes ...huit galopins ! Aujourd'hui « mon » ambition c'est de tenter de dialoguer avec toi, avec vous, par ce blog !




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Des FéminismeS SSS :

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« Tu n'es qu'une femme, ma fille » !

Comme des millions de femmes depuis des millénaires, j'ai entendu de mon père qui m'aimait cette assertion ! Merci à lui d'avoir fait ainsi de moi, une résistante, une féministe....parmi des féminismes -non sans contradictions- qui élaguent peu à peu ces freins qui perdurent encore. Des femmes passionnées j'en ai rencontrées de tout âge et de partout dans le monde ! On en reparlera, longuement ! Sûrement !. Elles me tiennent tellement à cœur ! C'est le sujet de ce chapitre !
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Sport et JO :

Une conférence aura lieu prochainement près de chez moi à propos des Jeux Olympiques et des Vautours du sport : condamnation du sport spectacle financiarisé. A cette occasion j'ai ressorti un travail d'enquête, de témoignages qui dormait dans mes étagères.... Autour de l'an 2000 j'ai eu la chance de côtoyer de très près l'équipe féminine de judo de L'INSEP ; j'y ai rencontré des filles, des femmes, même des anciennes championnes qui m'ont confié leurs histoires, leurs paroles quant à leurs engagements sportifs, mais aussi à propos de leurs vies de femmes, comme toutes les femmes du monde. Leur force, leur détermination, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs devenirs coulent à flot dans ce document «  Paroles de femmes passionnées » témoignages  réalisé en 2001. Dont voici le sommaire : 2.jpg

SOMMAIRE… (135 pages)

Préfaces de Mme la Ministre de la Jeunesse et des sports (2001)

et de M. le Président de la FFJDA

1 – Présentation : Aux lectrices, aux lecteurs ; Parrainages d’athlètes : elles ont lu, elles ont dit Recueil de PAROLES : Mes motivations pour réaliser cette enquête

2 – Le judo féminin français en 2001:

A – le judo en chiffres B- Les palmarès féminins, (jusqu'en 2001) C- L’histoire du judo féminin (Véronique Kieffer, mémoire STAPS) D- 1 - Les premiers pas du judo féminin de compétition (par P. Fouillet ;J. Triadou) D- 2 - L’apport original du judo FSGT de l’époque de Natalina Lupino (R.Moustard) D- 3 - Regards d’anciens dirigeants , par J.C. Brondani et P. Guichard E- Pratiques actuelles ,-1- en club, -2-en région –3-au national F- Les interviewées et leurs palmarès

3 - Les compétitrices de demain ? Des sections sports études à l’INSEP

A- Des cadettes, en sports études (Armelle Iost ) B- 1- Des espoirs en stage à l’Insep B - 2-Des espoirs en stage de condition physique C- Parmi celles qui ont renoncé 3.jpg -4- La compétition : les seniors de l’Insep ; un objectif au quotidien 

Des Excellences , aujourd’hui, parlent d'elles : A- La compétition , objectif dominant , déterminant B- La vie à l’Insep, en internat et en externat C- Les entraînements et les relations avec les entraîneurs D- Les sélections au sein du « système » E- Les blessures , les soins , les suivis, les soutiens F- La famille, les copines , les copains ; vie de couples . G- Les études, vers des professions H- Les ressources financières des athlètes I - La culture judo - réalités et contradictions - J- Judo féminin ; judo masculin ; féminité et virilité . ; K- Pour une qualité de vie : des envies à la pelle ; plaisir et passion .

- 5 - Des Aînées de la génération précédente  : Que sont elles devenues ?

Quelques Aînées évoquent leurs passés de compétitrices et leurs présents de femmes : Christine, Martine, Cathy, Jocelyne, Dominique, Monique, Laurence, Isabelle, Céline Leurs paroles ; leurs histoires... 6- Le judo féminin français , de haut niveau , en devenir ,

A- Des accompagnatrices, professionnelles , à l’Insep (P .Fouillet , V.Rousseau ,Ch. Rey, A.Iost, S.Meylou ;) B- Des entraîneurs  sur les tatamis de l’Insep ;( les entraîneurs en 2001 ) C- Des judokas féminines ;des femmes passionnées, de judo et d’humanité D- Des élues fédérales : leurs motivations et leurs intentions E– Regards d’anciens dirigeants sur le devenir du judo féminin (Brondani et Guichard)) F – Comment l’on peut devenir une judoka de haut niveau :De la cité aux Jeux Olympiques ( Ph. Sudre )un exemple : le club de Champigny G - Le judo une activité éducative , ouverte à toutes , à tous ( Patrick Roux )

Dernier coup d’œil....Remerciements ...Index des abréviations
5.jpg Femmes passionnées.pdf

Ou comment passer « une Nouvelle Brève » par le chat d'une aiguille....

Janvier 2014.... A la radio, entre faits divers, tueries en Afrique et championnat de tennis, il est question d'une vague de …
Méditations
1.jpg ....dont des pratiques fort diverses correspondraient sans doute à des besoins personnels d'équilibre, de rencontres en symbiose, mais aussi aux souhaits d'un business tout à fait rentable ; avec des colorations diverses et de réelles aides, mais aussi -et parfois- coloré de mises en scène empreintes de « religiosité » dite « spiritualité » non sans confusion….
Ce qui me paraît intéressant dans de telles démarches c'est que soient favorisées des mises en distance d'angoisses, d'événements pénibles ; mais le risque de privilégier de l'irréel, du virtuel n'est pas à sous estimer. Dans dans une société de concurrence, de vitesse, et d'hypocrisie à tous les tournants, on comprend l'intérêt de telles recherches « d'authenticité » sur soi et envers les autres. A vrai dire n'y a t' il pas là de nouvelles formes d'acceptation-soumission pour limiter du mal être tout autant qu' un management lucratif ? Pour ma part j' apprécie de cultiver mon jardin potager, mes fleurs, de monter mon bois l'hiver, de contempler en quiétude les levers et couchers de soleil dans de légères brumes ...et de rencontrer mes voisins avec lesquels on cultive échanges, entraides, simples et fortes amitiés. A portée de main une vie associative créative....
J'apprécie de pouvoir « contempler » et de pouvoir » partager » simplement dans la vie de tous les jours! Ce qui m'aide assurément à sentir, réfléchir, admirer, agir, tendre vers quelques bonheurs, et décider de mon existence pour tout ce qui est en mes pouvoirs …. Un court passage de vie, mais non dénué de responsabilités parmi toutes celles et tous ceux que je côtoie de près ou de loin ; tout comme tout un chacun.


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A la radio.....j'apprends que le Parlement re discute de l'IVG et de ses limites.
Cela me paraît incroyable, me fait frémir  ! C'est quoi le progrès humain ?
Peut on comprendre que des Élus de la République qui disent œuvrer pour la Liberté, l’Égalité, la Fraternité puissent s'opposer à ce que les Femmes disposent de leur corps, de leur devenir, de leur vie ? Sont elles des objets ou des sujets ? Avoir les enfants qu'elles souhaitent et/ou ne pas avoir d'enfant non désiré, ce sont là des Droits, évidents, inaliénables. Serait il admissible d'obliger, de contraindre une femme à mettre au monde un enfant non désiré quelque en soit la raison ? Est ce souhaitable qu'un enfant naisse sans avoir été désiré ? Quelle responsabilité à l'heure où des choix sont maintenant possibles et qui semblaient acquis de façon irréversible !
Remettre en cause l'IVG c'est bafouer le libre arbitre des femmes. Avoir recours à un IVG, ce qui n'est pas anodin, est non seulement un droit mais aussi un devoir d'humanité. Développer l'accès à diverses contraceptions, devraient être le souci des élus sourcilleux quant à l'IVG : ils feraient belle œuvre citoyenne !




3.jpg A la radio ….(France Inter, service public, le 22-01-2014)
Il est question de la mort d'un enfant avec témoignages de parents.
J'ai été très sensible à ce qui a été dit. Le temps en soi accomplirait il ce que l'on nomme un travail de deuil ?
J'ai le sentiment que « le temps » ne guérit rien, en soi. Quelques faits :
En 1984 j'ai perdu un fils de trente ans (père de deux enfants)
En 1991 j'ai perdu un fils de vingt cinq ans
En 2001 nous avons perdu un garçon de quinze ans, mon petit fils, fils de mon fils.
Ce dernier eut de graves alertes psycho somatiques ; néanmoins il a écrit dans la foulée de sa vive douleur pour dire ce que ce grand fils avait été ; porteur de ce drame il a voulu protéger ses deux jeunes enfants qui n'ont pas connu leur frère aîné décédé, tout en évoquant sereinement des souvenirs heureux.
En 2013 avec ma fille nous avons écrit pour les garçons de mon fils aîné décédé, à propos de leur père, eux mêmes devenus adultes. Le dialogue entre nous deux a favorisé des expressions qui restaient enfouies en nous.
Puis, seule, j'ai mis en mots, sur papier, à propos de mon deuxième fils ces souvenirs douloureux qui m'étouffaient.

Que de temps pour enfin « OSER » dire que l'on ne peut pas, que l'on ne veut pas oublier ! Que de temps de solitude pour lentement apprivoiser l'absence ! Que de temps pour apaiser – rien qu'apaiser- des émotions brutales autant qu'imprévisibles, de sourdes obsessions et ces confusions, ces hurlements intérieurs indicibles.
Comme Philippe Fourest j'ai été hostile à ce que l'on appelle « le travail du deuil »(surmonter l'épreuve?) . On me disait que c'était un passage obligé ; mon incapacité à entreprendre une telle démarche qui me semblait un parachutage de compassion, m'irritait, me culpabilisait et aggravait mes peines !
Pas de consolation possible ; surtout pas de pitié supportable ! Il m'a fallu, pour sortir d'un isolement profond, aller vers les autres, leur parler, pour être peu à peu écoutée ; il m'a fallu oser et vouloir parler, témoigner, dialoguer pour que « les autres » acceptent d'entendre ; afin que l'Absent ne soit pas oublié dans le courant des événements de la vie qui passe. En moi l'oubli est impossible ; les « absences en présences » des fils et petit fils disparus me sont une réalité puissante, incontournable. Réalité longtemps tue, mes proches ne voulant pas prendre le risque d'aviver une douleur qu'ils redoutaient pour eux comme pour moi. D'autant que mes solitudes se sont trouvées voilées par le déroulement d'une vie que j'ai voulue active : peut être était ce une façon d'exprimer du respect, de l'amour, de la dignité quant à mes absents qui eux aimaient la vie. Solitudes voilées aussi, par crainte d'être importune avec mes chagrins, auprès de celles, de ceux happés par leurs présents et qui vivent pleinement efforts, espoirs, bonheurs …..
4.jpg J'ai appris à parler « d' EUX » -mes absents- sans souffrance apparente : démarche délicate, difficile mais essentielle pour qu' ILS soient perçus dans LEUR vie , dans la vie qu'ils ont menée et qu'ils auraient aimée partager avec nous tous.
Témoignage de vie, simplement et en proximité, pour vivifier des liens, des reconnaissances, des empreintes indélébiles. C'est ce que nous tentons de vivre en partage, au gré de rencontres …comme elles se présentent !
A été évoquée lors de cette émission radio, la perte d'un enfant à la naissance, situation que je n'ai pas vécue mais que j'ai appréhendée : effondrement, arrachement sans autre souvenir que ces espoirs si chèrement construits des mois durant l'attente ! Renoncement à une réalité rêvée avec tant de chaleur et d'espoir ….
Il a été aussi question de la souffrance des frères et sœurs : j'ai perçu et constaté dans la durée qu'une telle souffrance était ineffaçable ; elle marque et modifie profondément les sentiments, leurs histoires, leurs attitudes. Incontournable « hérédité » affective, culturelle consciente ou non. Les gênes eux mêmes ne risquent ils pas de se trouver modifiés ?
Les drames ne sont jamais personnels : chacun y répond différemment comme il peut, comme il veut dans des circonstances imprévisibles. A tous on doit une écoute attentive sans compassion mais avec un respect serein, digne. Chaque perte d'un enfant que l'on a souhaité, que l'on a accompagné, soutenu, aimé, représente une douleur indicible. A propos des tueries, des violences qui ravagent le monde, je veux dire qu'elles me pétrifient de honte et de colère. Je vois ces parents à la recherche éperdue de l'enfant disparu, de l'enfant qui leur a été arraché ; leur détresse me bouleverse : ce sont mes sœurs, mes frères de par le monde. Pour la vie, la paix n'a pas de prix.
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De la Verticalité pyramidale de notre société à une Horizontalité qui réinvente du mieux vivre

1.jpg Janvier 2014 : A la radio j'entends un débatteur affirmer que pour dépasser la morosité ambiante actuelle, les « gens » seraient en attente, en recherche de

                           l' HOMME  PROVIDENTIEL

Sommes nous des citoyens éclairés, majeurs, responsables ? Sommes nous en République ?

En avant goût : Petit extrait du Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley.(1932) « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
2.jpg En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer .... »

A très bientôt ! 3.jpg